Prise en filature ~ [PV= Isadora Biscraft][FINI]

Dernière édition par Bleiz Aoki le Jeu 22 Mar 2012 - 16:36, édité 1 fois

Notre chère tomboy n'en cru pas ses yeux...Isadora se dirigeait vers la...comment ça s'appelle déjà, cette pièce remplie de livres ? Un CDI ? Non non c'est pas ça...Une Médiathèque ? Nan plus, cherche encore, allez tu peux le faire. Ah oui !! Une BIBLIOTHÈQUE !!!

*Merde...je vais quand même pas la suivre jusque là...Y a des choses plus intéressantes que des pages encrées noir sur blanc toutes poussiéreuses. ARGH ELLE PEUT PAS ME FAIRE CA !!! La garce, elle entre ! >_< Eh bordel, en plus j'ai même pas fini ma clope ! *

Se mordant légèrement la lèvre, elle écrasa machinalement sa cigarette avant d'entrer dans un de ses pires cauchemars. Des tonnes d'étagères comme elle n'en avait jamais vu, tellement qu'on en voyait plus la fin, remplies de livres en tous genres, reliés, nouveaux, anciens, petits et grands, énormes pavés et éditions de poche, mêmes certains sertis de pierres précieuses. Mais tout ces livres avaient un point commun qui bluffa la brune aux yeux glace ; ils étaient tous en parfait état. Oui car ; souvenir de la bibliothèque de son quartier => livres cornés, déchirés, aux pages manquantes ou même coloriées. Les seuls ouvrages qui n'étaient jamais abîmés étaient les bandes-dessinées et les livres de philosophie sûrement car personne ne voulait les emprunter...
Face à cette armée de culture universelle concentrée, Bleiz fit profil bas, haïssant la simple vue d'une couverture. Le bâtiment était peu éclairé et semblait n'être pas régulièrement visité. Mais les cheveux et la peau de Miss Isadora reflétaient bien les filets de lumière qui s'échappaient des vitraux colorés. La ténébreuse elle, se fondait facilement dans l'obscurité, et profita de cet avantage pour suivre discrètement la demoiselle blanche. ~

Izzy avait quittée Bleiz, descendu l'escalier et s'été de nouveau retrouvée dans la cour d'entrée.

* mh où aller ? * c'est alors qu'elle remarqua au loin un bâtiment.*oui c'est vrai qu'on m'avait dit qu'il y avait une bibliothèque ici, je me demande comment elle est *

De ce pas Izzy se dirigea vers le bâtiment qui avait retint son attention. Izzy passa la grande porte de la battisse, des montagne de livres s'étendaient alors devant elle. Des ouvrages des plus anciens au plus récents, des ouvrages de grands écrivains, poètes, dramaturges et d'autres. Izzy parcourra les rangées qui s'étendaient devant elle, un labyrinthe de connaissances, d'émotions, d'histoires, de souvenirs, de souffrances, d'épreuves... tous ses ouvrages comportaient bon nombres de ses éléments. Cela faisait longtemps que Isadora ne s'était retrouvée à nouveau dans une bibliothèque, être ainsi dans un lieu si familier et rassurant la comblait. Elle souris alors, heureuse de de nouveau pouvoir s'adonner à un de ses vieux passe-temps. Son attention fut retenue alors par une des étagères, elle s'en approcha doucement et parcourut les noms des auteurs des yeux. C'est alors qu'elle saisit un des livres avec la plus grande précaution, comme s'il était fait de cristal. Elle le feuilleta délicatement et s’arrêta alors sur une page. Elle se mit à reciter le poème :

" Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon cœur plaintif es entrée, Toi qui, forte comme un troupeau, De démons, vins, folle et parée, De mon esprit humilié, Faire ton lit et ton domaine, Infâme à qui je suis lié, Comme le forçat à la chaîne, Comme au jeu le joueur têtu, Comme à la bouteille l'ivrogne, Comme aux vermines la charogne, Maudite, maudite sois-tu ! J'ai prié le glaive rapide, De conquérir ma liberté, Et j'ai dit au poison perfide, De secourir ma lâcheté, Hélas ! Le poison et le glaive, M'ont pris en dédain et m'ont dit : Tu n'es pas digne qu'on t'enlève, À ton esclavage maudit, Imbécile ! - de son empire, Si nos efforts te délivraient, Tes baisers ressusciteraient, Le cadavre de ton vampire ! "

Ses yeux devinrent humide et sa voix tremblait légèrement, elle referma d'un coup le livre, le rangeant maladroitement. Elle s'engouffra alors un peu plus en ces lieux.

Bleiz écoutait attentivement. La bibliothèque était un lieu qu'elle n'aurait jamais voulu revoir. L'éducation de son père en matière littéraire l'avait rongée au point d'en être traumatisée. La seule chose qui la retenait encore à ce domaine, c'était bien la poésie. Et quelle poésie ! Du Beaudelaire parfaitement prononcé s'offrait à ses oreilles sévères. Beaudelaire était un des rares artistes qu'elle respectait. Et ce poème était dans ses favoris de l'auteur. Attentive à l'expression de la jeune femme, elle remarqua alors que ses yeux brillaient un peu plus au fur et à mesure de sa lecture et que sa voix se faisait tremblante, fragile.
La celte savait bien que les gens au caractère fort étaient ceux à l'intérieur le plus fragile... Doucement elle s'approcha d'Isadora.

"C'était magnifiquement bien prononcé. Tellement qu'on aurait pu croire à un psaume. Beaudelaire reste mon poète préféré. Je crois qu'il l'est aussi à tes yeux."

Elle pouvait avancer sans problème ce propos, rien qu'en voyant le soin qu'elle venait de porter à l'ouvrage. Son regard azuré se mit à chercher dans les étagères et remarqua un ouvrage particulier. Un grimoire dont la couverture était ornée du même symbole que son pendentif. Yggdrasil. Cela lui fit penser au pendentif que portait son vis-à-vis ; un loup d'argent.

"Tu aimes les loups n'est-ce pas ? Je te demande pardon d'être aussi familière mais la politesse et autres genres d'usages n'ont jamais fait partie de mon éducation bien qu'elle ai été stricte..."

Son visage s'assombrit, quelque chose semblait l'envahir, comme se répand le mal de la guerre.

*Laissez-moi... Fichus souvenirs.*

Izzy sursauta légèrement en entendant une voix dans sons dos. C'était Bleiz, elle s'approchait.

* qu'est-ce qu'elle fait ici ? Elle me suit ou quoi ? Je doute franchement qu'elle soit ici pour les livres en tout cas... *

Bleiz l'avait entendu réciter. Izzy fut surprise d'apprendre que non seulement Bleiz avait reconnue le poème mais qu'en plus Beaudelaire était son poète favori. Elle n'aurait jamais pensé que cette fille puisse être au fait de la littérature, et encore moins de la poésie. Mais en réalité en y réfléchissant ce n'était pas si étonnant, à en juger par son attitude et son apparence, les poèmes sombres de l'auteur collaient parfaitement avec elle. Les compliments que cette amatrice de poésie sombre venait de lui faire sur sa récitation furent appréciés par Izzy, même si elle ne le montrait pas. Elle fut des plus surprise que cette grande brune s'excuse auprès d'elle pour sa familiarité et son manque de politesse, tout en faisant remarquer le pendentif qu'Izzy portait à son cou. Elle remarqua également le changement d'expression dans les yeux de celle-ci.

*qu'est-ce qu'elle a ? ba sa ne me regarde pas.En tout cas, je ne compte pas user de familiarité, d'accord nous sommes dans la même chambre mais sa s’arrête là*

elle s'adressa alors à elle d'une manière polis mais distante.

« ce n'est rien, vous êtes bien plus polis que toutes les personnes qui ont constitué mon entourage jusqu'ici, Sempaï... »

Izzy se tourna alors de nouveau vers le rayon en face d'elle et voulu saisir un livre sur lequel on pouvait lire en lettre d'or « Phédre, Jean Racine » visiblement le livre était placé un peut trop en hauteur pour elle.

L'enfant celte qu'elle était venait de tilter les paroles de la jeune fille ; comment ça ?

*Moi, plus polis que tous les gens qui l'ont entourée ? Pourtant elle parle si joliment ... Et qui voudrait du mal à une si merveilleuse jeune femme hein ? Décidément ce monde ne cessera de me dégoûter.*

Cette réflexion l'avait au moins tirée de ses chimères envahissantes. Un instant elle passa sa main sur la couverture du livre, faîte de cuir ancien et soigneusement enluminé. Puis elle détourna son regard du livre et fut quelque peu amusée par le tableau ; Isadora était en train d'essayer d'attraper un livre bien trop haut pour elle. Hésitant un moment, Bleiz se décida à prendre le livre que sa camarade semblait vouloir. Elle lui remis en mains dans un geste délicat, avant d'ajouter d'un voix douce ;

"Tu sais si tu as besoin d'aide, tu peux me le demander. Je peux comprendre que tu veuilles faire les choses par toi-même mais parfois on a pas d'autre choix que de demander de l'aide. J'avoue ne pas toujours suivre ce que je dis...Mais ce serait tout de même mieux non ? Autrement, bon choix d’œuvre."

Quelle fille discrète qui s'exposait devant elle. Bien que son physique soit rare et donc attire les regards, elle pouvait bien passer inaperçue si l'on ne faisait pas attention à elle. Blaze n'avait pas l'habitude d'être entourée de ce genre de personnes. Les filles qui piaillent sans arrêt, les matérialistes, les je-veux-être, les superficielles, ça, elle en avait des tonnes autour d'elle en tous temps. Mais des jeunes femmes discrètes, silencieuses, mystérieuses...Jamais. Elle attirait plutôt des suicidaires dans ce cas-là fallait-il croire. Mais cette fille aux yeux vairons avait quelque chose de spécial, et semblait avoir un passé chargé. La brune ne savait pas comment l'expliquer ; elle le ressentait tout simplement. Aussi bien que l'on ressent la tension entre deux ennemis.

Izzy essayait avec peine de saisir le livre qu'elle désirait, mais c'était vain. C'est alors que Bleiz attrapa le livre et lui remit. Izzy n'avait vraiment pas l'habitude que quelqu'un face attention à elle de cette façon, et encore moins qu'on soit aimable avec elle. Surprise elle pris le livre avec soin, le serrant délicatement contre sa poitrine.

*pourquoi est-elle si amicale avec moi ? *

Izzy leva les yeux vers elle, certes son regard restait de glace mais on pouvait quand même y voir un soupçon de gratitude mais également de l'incompréhension. Izzy ne comprenait pas pourquoi Bleiz avait ce comportement à son encontre, elle était tellement habituée à ce qu'on la rejette et qu'on la brime, que le fait de se retrouver face à une personne courtoise la désarçonnait quelque peu.

« euh merci... Izzy pensa également à voix haute dans un murmure, quand on est seule c'est difficile ... »

* qu'est-ce qu'elle croit, que je suis stupide et que je n'y ai pas pensé ? Seulement quand personne ne répond ou que en guise de réponse on obtient des injures très vite on ne demande plus et on se débrouille seule *

Izzy replongea dans ses pensées, oubliant jusqu'à la présence de Bleiz. Elle se mit à se remémorer les abus qu'elle avait dû endurer ainsi que la trahison qui l'avait anéanti. Son regard redevint vide, éteint. Ses souffrances bien que lointaines, n'avaient cependant jamais cessé de la lacérer au plus profond de son être.

Le silence. La pièce s'était plongée dans un sinistre silence. La brune réfléchissait à ce que la jeune femme venait de dire. Alors comme ça,Isadora était seule ? Eh bien cela leur faisait un point commun, car peu importe comment Bleiz retournait la situation, elle était seule, profondément seule, perdue dans ses propres ténèbres. Une spirale infernale dont elle voulait sortir mais dont elle ne croyait la sortie possible que par son salut. Bien sûr elle aurait voulu croire à toutes ces conneries d'espoir et que demain est un jour meilleur, qu'un jour tu pleures et un jour tu ris, seulement son coeur pleurait depuis presque toujours, respirant dans l'air ambiant sa souffrance et celle des autres. Son fardeau s'était fait tel que des années durant, elle s'était sentie obligée de se centrer sur les malheurs des autres et vivre par procuration pour oublier ne serait-ce que quelques précieuses minutes sa propre peine. L'auto-insuffisance avait au moins cette propriété. Bleiz n'était pas fière de ce qu'elle avait fait ou de ce qu'elle était depuis des années. Mais plus rien ne dépendait d'elle, la vie lui avait donné cette leçon. Bien qu'elle n'ai jamais été défaitiste, c'était ainsi qu'elle pensait, fatiguée de se battre. Et puis pourquoi se battre lorsque personne ne vous aime réellement ? L'Amour factice était partout autour d'elle. Mort intérieure. Pourquoi ? ...

*Je suis ridicule...Heureusement que ce monde l'est aussi, au moins personne ne le remarque.*

Elle tourna la tête vers Isadora, remarquant son air sombre malgré son apparence lumineuse. Alors doucement elle s'avança, puis la prise dans ses bras des plus délicatement qu'elle pouvait, comme si elle avait peur de briser le petit être charmant devant elle. Elle dit à voix basse, le regard doux :

"Je sais que ma présence n'est surement pas la meilleure au monde mais, tu n'es plus seule. Je suis là. Et je ne compte pas m'enfuir."

Bleiz avait pris cette décision. Elle finissait toujours par fuir les gens d'une manière ou d'une autre, jusqu'à son meilleur ami. Cependant, le besoin de faire naître des sourires sur le visage des gens dont elle pensait qu'ils le méritaient l'animait, intensément. De plus, elle pouvait ressentir la souffrance de sa camarade. L'envie de la laisser seule à nouveau était totalement inexistante. Bleiz voulait être là pour elle. Car elle sentait que cette jeune femme avait besoin d'elle ; d'amour, de présence, de réconfort et surtout de quelque chose de bien réel. Quelque chose de particulier émanait d'elle, et notre ténébreuse était à la recherche de ce que cela pouvait être.

Izzy n'avait pas bien comprit ce qui venait de se passer. Sans crier gare, Bleiz venait de la prendre dans ses bras et avait murmuré qu'elle ne l'abandonnerait pas. Quelle sensation étrange, cette étreinte ne ressemblait à rien de connu, qu'est-ce que c'était ? C'est chaud, et à vrai dire agréable. Cependant, Izzy repris ses esprit et se dégagea de l'emprise de la brune.

« qu'est-ce que... qu'est-ce qui te prend ? Je ne te connais même pas, de où as-tu la prétention d'affirmer que je ne suis plus seule ? Je le suis depuis ma naissance, pourquoi cela changerait-il ? Pourquoi es-tu si amicale avec moi ? Pourquoi fais-tu cela ? Tu as quoi ? L'intention de me faire croire à toute vos conneries humaines pour ensuite me briser plus que je ne le suis ? Je préfère nettement l'attitude des autres, certes elles m'insultent et n'ont que de la haine à mon égard mais au moins elles sont franches et n'usent pas de procédés mal sains pour mieux me blesser. Je ne suis pas aussi sociale que les autres, je ne suis pas aussi stupide, à croire à des chimères et des mythes, des histoires donnant espoir aux enfants, leur faisant croire que la vie est toute rose. La vie n'est pas rose ! Si je devais comparer je dirais que la mort, elle, l'est. Seulement je ne serais pas aussi lâche et je ne ferais pas ce plaisir aux autres. Je n'ai que faire de ce monde insipide et des êtres qui l'occupent. Je... je... »

Izzy venait de se mettre en colère, cela faisait bien longtemps que ça n'était pas arrivé. Comment pouvait-elle croire ce que venait de dire Bleiz ? Pourquoi y croirait-elle ? Non, elle ne le pouvait pas. Une fois, pas deux... elle ne se laisserait pas abuser une nouvelle fois, pas question.

« Pourquoi te croirais-je ? Ces mots je les ai déjà entendu une fois.. et cela m'a suffit... »

Ses yeux commencèrent à s'emplir de larmes, sa voix tremblait de plus en plus.

« Pourquoi ? Pourquoi ces mensonges ? Est-ce si amusant que cela ? Pourquoi ne me laissez-vous pas en paix ? Qu'est-ce que je vous ai fait ? Je n'ai jamais demandé à vivre, je n'ai jamais demandé à être comme je suis. Si je vous dérange, si je vous insupporte ce n'est pas ma faute. Pourquoi faite vous attention à moi ? Pourquoi vous affirmez-vous en rabaissant les autres avec toutes vos railleries et vos mauvais desseins ? Votre vie est si vide de sens ? Alors quoi ? Ne sachant pas quoi faire vous n'avez rien trouvé de mieux que de brimer les autres ? Je vous hais, toute votre espèce inutile et sans cervelle, n'ayant que pour seul but de détruire et de détruire les autres, vous allez jusqu'à détruire le lieu où vous vivez et perdurez. S'en est assez, je savais que se serai pareil ici... »

Izzy n'arrivait plus à retenir ses larmes, mais se laisser aller en présence de quelqu'un, ça elle se le refusait. Sentant qu'elle ne pouvait se retenir plus longtemps elle bouscula Bleiz essayant de s'échapper en courant.

« Baka ! »

Dernière édition par Bleiz Aoki le Jeu 22 Mar 2012 - 16:01, édité 1 fois

Bleiz n'en cru pas ses yeux. Cette fille venait de ressortir tout ce qu'elle-même pensait en quelques minutes. Mais autre chose la tracassait ; Isadora s’enfuyait. Pour une fois que Bleiz avait décidé de ne pas fuir voilà que c'était aux autres de s'enfuir. Pas question !
Rapidement elle attrapa le bras de sa protégée et l'attira contre elle, refermant ses bras autour de son corps. Il y eu un moment de silence puis elle plongea un regard profond dans le sien.

"Ecoute...je suis pas une bonne personne je crois. C'est vrai. Mais je n'ai jamais eu l'intention de te blesser. Je t'en donne mon humble parole aussi inutile et maigre soit-elle. Je ne sais pas si je mérite la confiance de quelqu'un mais ce qui est sûr c'est que je suis franche avec toi. Et sincère. Je sais que ce ne sont que des mots sans valeur pour toi mais pour moi c'est au-delà. Je te le prouverai autant de fois qu'il le faudra. Mais je pèse mes mots quand je te dis tout ça. Tu peux croire en moi pour la simple et bonne raison que je ressens la souffrance qui t’habite tout autant que toi. Je me sens seule aussi même si j'ai toujours été entourée...Tu vois le soucis quand on est populaire c'est que personne ne te connaît vraiment et on t'aime pour une image que tu donnes de toi. Mais j'ai trop peur de souffrir à nouveau alors je cache le vrai-moi."

Marquant un arrêt, elle passa sa main dans la chevelure brillante d'Isadora, lui souriant, le regard trahissant sa tristesse.

"Tu es une jeune femme magnifique. Ta différence ne donne pas le droit aux autres de dire le contraire. Et si tu n'as plus la force de te battre contre eux, je te protégerai. Je suis sûre que tu le mérites. Bien sûr tu es en droit de me renvoyer balader. Mais je n'ai rien à gagner en te proposant mon aide, et j'ai tout ce que je veux en claquant des doigts ; alors pourquoi je me servirai de toi ? Je ne pense pas que la méchanceté gratuite fasse partie de moi."

Doucement, elle lâcha la mèche de cheveux blancs, puis desserra son étreinte, avant de déposer un baiser sur son front.

"Au fait, mon prénom est celte et signifie 'loup' ^^ "

Elle avait ajouté cela pour détendre l'atmosphère, souriant des plus chaleureusement à Isadora.

Izzy avait essayé de s'enfuir mais elle n'avait pas prévu que Bleiz l'en empêcherait. Elle l'avait de nouveau prise dans ses bras, la regardait droit dans les yeux et avait déposé un baiser sur son front. Il n'y avait pas de mensonge dans ses yeux, ou du moins Izzy ne le voyait pas. Une larme se mit alors à couler sur la joue d'Izzy.

« Pourquoi ? … Pourquoi ? Tu ne sais rien de moi, je ne te connais pas, je ne suis rien pour toi et tu n'es rien pour moi alors pourquoi ?... »

Izzy n'arrivait plus vraiment à parler, elle se retenait tant bien que mal de s'effondrer et cela lui prenait à la gorge. Se dégageant doucement de l'étreinte de Bleiz, elle prit le livre que celle-ci lui avait attrapé. Sans bruit, elle commença à partir. Marquant un temps d'arrêt, se retournant vers Bleiz démontrant qu'elle l'attendait.

« Je ne fais confiance à personne. C'est comme ça... Je vais emprunter ce livre... »

Izzy regardait Bleiz sans arrière pensée, elle la regardait simplement. Elle n'avait pas l'intention de la laisser entrer dans son monde mais elle acceptait sa présence.
Se retournant vers la sorti elle adressa doucement à sa camarade :

« plus exactement ton prénom de son étymologie « bledios » dans la mythologie celtique, est l'homme-loup,Bleiz est l'instructeur de l'enchanteur Merlin. Avatar de Belenos , il est choisi par la Déesse pour être son amant d'un jour. Il devient une sorte de druide un peu fou, vivant parmi les loups et chargé d'initier de nouveaux adeptes à l'art magique. Dans le roman Merlin de Robert de Boron , Blaise est un prêtre, confesseur de la mère de Merlin. L’enchanteur le choisira ensuite pour retranscrire ses aventures. Enfin je crois... »

Se retournant de nouveau vers la brune, Izzy lui adressa un sourire forcé mais amical. Chose qui ne lui était jamais arrivé.

« Et... je ne te hais pas. »

Izzy avança alors doucement vers la sorti attendant que Bleiz la suive.

SUITE